LE PLAN
LE PLAN
En 2022, nous avons obtenu l’autorisation d’agrandir ses aires d’entreposage de résidus miniers et de stériles afin de doubler la capacité de production du site et ainsi prolonger la durée de vie de la mine.
Conscients des impacts écologiques, notamment sur le milieu aquatique, nous avons pris une série d’engagements concrets afin de les éviter autant que possible mais aussi à les atténuer et à les compenser lorsqu’il n’est pas possible de les éviter.
Conformément aux lois et aux règlements provinciaux et fédéraux, nous avons donc mis en place un plan de compensation ambitieux et porteur pour les communautés locales, qui vise à contrebalancer les impacts potentiels sur :
- L’habitat du poisson
- Les milieux humides
- Les milieux hydriques
Un concept amélioré
Situé dans une zone riche en plans d’eau, le projet devait composer avec de nombreuses contraintes. Grâce à un processus rigoureux de révision du concept initial, nous avons réduit de 53 % la superficie des zones impactées par rapport au scénario de départ, ce qui démontre notre engagement à prioriser l’évitement des impacts.
NOS PROJETS
Rehaussement du niveau d’eau du lac des Petits Escoumins
Réalisé dans la pourvoirie du Domaine du lac Bernier, gérée par la Première Nation Innue d’Essipit, ce projet a permis de rehausser de 60 cm le niveau du lac des Petits Escoumins afin d’atteindre son niveau moyen historique. Les travaux ont compris la reconstruction et le rehaussement des barrages, ainsi que l’aménagement de frayères, d’abris et de seuils pour l’omble de fontaine. Ce rehaussement a permis de restaurer durablement les fonctions écologiques du lac et de rétablir environ 22,5 hectares d’habitats aquatiques.
Délinéarisation de la rivière des Escoumins
Ce projet vise à restaurer les processus naturels dans la rivière des Escoumins, altérés autrefois par la linéarisation associée aux activités de drave. En restaurant ces processus dynamiques naturels, le projet permettra la création de méandres qui contribueront à améliorer durablement les habitats du saumon atlantique sur plus de 90 % du tronçon fréquenté. Les travaux, réalisés sur trois sections de la rivière (T14, T20 et T28), comprendront l’installation d’embâcles de bois mort, l’excavation de chenaux et la création de bancs de recharge sédimentaire. Développé par l’OBV Haute-Côte-Nord avec le soutien du LERGA de l’UQAC, le projet s’appuie sur une approche de restauration reconnue à l’international et unique au Québec.
Restauration de l’accessibilité à la frayère de la baie Saint-François, Pierreville
Ce projet vise à restaurer un habitat essentiel pour la reproduction de la perchaude et d’autres espèces présentes dans le lac Saint-Pierre, en améliorant la connectivité hydraulique avec les rivières adjacentes, la qualité de l’eau, et l’accès aux frayères. Ces interventions contribueront à la santé des populations de poissons du lac Saint-Pierre, un élément culturel important pour la communauté des Abénakis d’Odanak, et à la vitalité de la pêche sportive locale. Les travaux prévoient la restauration des canaux piscicoles et la création de deux brèches vers la rivière Saint-François afin d’assurer un écoulement continu. Des banquettes végétalisées seront aménagées pour favoriser la reproduction, et deux ponceaux seront installés pour maintenir l’accès à la baie pour les usagers du territoire.
Fonds de recherche appliquée sur le saumon atlantique de la Côte-Nord
MFQ financera la création d’un fonds de recherche destiné à étudier les effets à plus long terme sur le saumon atlantique découlant de l’aménagement de futures passes migratoires sur les rivières Nabisipi (2027) et Aguanish (2029), deux de nos projets faisant partie du présent plan de compensation.
Mené par l’UQAC, ce programme de recherche étudiera des éléments comme la connectivité et la qualité des habitats, la productivité du saumon, les relations entre les espèces et l’intégration du savoir traditionnel autochtone. Les résultats permettront d’approfondir les connaissances scientifiques et de soutenir le Plan de gestion du saumon atlantique 2016-2026.
Aménagement de frayères à touladis au lac Daviault
Ce projet vise à aménager ou à agrandir des frayères fréquentées par le touladi au lac Daviault afin d’améliorer l’habitat et de favoriser la productivité pour le touladi. Il s’agît d’un lac fortement utilisé pour la pêche sportive dans le secteur de Fermont en raison de sa proximité et de son accessibilité.
Aménagement d’habitats dans l’émissaire du lac Daviault et du lac des Huards
Ce projet vise à améliorer l’habitat du poisson le long des cours d’eau reliant le lac Daviault au lac des Huards et au lac Carheil. Les travaux prévoient l’agrandissement et la création de frayères dans ces émissaires pour favoriser la reproduction de l’omble de fontaine et soutenir la santé globale des populations de poissons dans l’ensemble de cet écosystème.
Remplacement de ponceaux infranchissables dans le secteur de Schefferville
Ce projet vise à remplacer, d’ici 2028, deux ponceaux endommagés et infranchissables situés aux extrémités du lac Maryjo. Ces travaux permettront de rétablir la libre circulation des poissons et de garantir l’accès aux habitats situés en amont et en aval, contribuant ainsi à la santé et à la connectivité des écosystèmes aquatiques locaux.
Amélioration de la montaison du saumon atlantique dans la rivière Nabisipi
Le projet proposé par le Conseil de la Nation Innue de Nutashkuan vise à rendre franchissable la Grande Chute (PK 39,2) sur la rivière Nabisipi, à 35 km à l’ouest de Natashquan. En aménageant une passe migratoire composée de seuils et de bassins le long de la rive droite, près de 75 km de tronçon et 550 ha d’habitat de qualité deviendront accessibles, ce qui représente plus de 70% du potentiel de production salmonicole du cours d’eau.
Amélioration de la montaison du saumon atlantique dans la rivière Aguanish
Le projet proposé par le Conseil de la Nation Innue de Nutashkuan vise à rendre franchissable la Quatrième Chute (PK 16) sur la rivière Aguanus, à 12 km au nord d’Aguanish. La construction d’une passe migratoire composée de seuils et de bassins en rive gauche permettra aux saumons d’accéder aux habitats en amont, représentant 93 % du potentiel de production de la rivière.
Restauration du niveau d’eau du lac Mitaine
Proposé par la Nation innue d’Uashat mak Mani-Utenam (ITUM), ce projet a été lancé à la suite du bris, en juillet 2017, d’un ponceau à l’exutoire du lac Mitaine. Il vise à restaurer le niveau d’eau du lac, un secteur important pour la communauté, et à améliorer la qualité de l’habitat aquatique. Les travaux comprennent l’installation d’une série de seuils en béton pour rehausser et stabiliser le niveau du lac tout en permettant le passage des poissons.
Aménagement de bandes riveraines dans l’émissaire du lac Perchard (Fermont)
Ce projet, réalisé à l’été 2025, a permis de végétaliser certaines portions des rives de l’émissaire du lac Perchard, un habitat de reproduction important pour les poissons qui traverse la ville de Fermont. L’objectif est de stabiliser les berges, de réduire l’apport de sédiments et d’autres contaminants, et d’améliorer la qualité de l’habitat aquatique. Plus de 2 300 arbres et arbustes indigènes ont été plantés le long des rives pour atteindre ces objectifs.
Aménagement de milieux humides et hydriques à l’ancien site minier du lac Jeannine
À venir
Calendrier de
réalisation
Chaque projet suit un processus rigoureux et diligent incluant :
Pour en savoir plus sur le calendrier de réalisation
ConsulterDévelopper avec et pour les communautés d’accueil
Nous croyons que la consultation est un élément clé pour la réussite d’un projet. Même si un projet est solide d’un point de vue ingénierie, il gagne en valeur lorsqu’il est conçu avec les acteurs locaux. Les communautés connaissent mieux que quiconque leur territoire : leur expérience et leurs observations nous aident à comprendre comment elles utilisent le milieu et quelles sont ses particularités. Résultat : des projets plus adaptés, qui s’intègrent mieux dans l’environnement et dans leur milieu d’accueil.
FOIRE AUX QUESTIONS
Pourquoi MFQ met-il en place un plan de compensation ?
- Certaines de nos activités minières ont des impacts sur les écosystèmes. Le plan de compensation permet de restaurer, protéger et améliorer des milieux aquatiques pour compenser les zones touchées par l’agrandissement de notre aire d’entreposage de résidus miniers et de stériles.
Pourquoi les mines doivent-elles avoir un plan de compensation ?
- C’est une exigence légale :
- Québec : La Loi sur la qualité de l’environnement (LQE) prévoit des mesures pour protéger les milieux humides et hydriques.
- Fédéral : La Loi sur les Pêches et Le Règlement sur les effluents des mines de métaux et des mines de diamants, géré par Pêches et Océans Canada (MPO), imposent des plans de compensation lorsqu’un projet impacte l’habitat du poisson de manière directe ou indirecte.
- Ces règles garantissent que toute perte environnementale est compensée par des projets concrets et mesurables.
Pourquoi tous les projets de compensation ne se trouvent-ils pas autour de Fermont ?
- Notre processus d’identification des projets de compensation vise à prioriser les occasions présentes dans le bassin versant où se produit l’impact et, dans le cas de l’habitat du poisson, à cibler les espèces affectées par le projet. Dans notre situation, puisque la région autour de Fermont compte déjà de nombreuses mines et projets miniers, plusieurs projets de compensation ont déjà été réalisés dans le secteur. Il reste donc peu de projets potentiels ayant un impact significatif sur les habitats ciblés. Dans cette optique, nous avons élargi notre rayon de recherche afin d’identifier des projets répondant à des problématiques connues et prioritaires, et dont les retombées seront importantes, ce qui explique pourquoi certaines initiatives se situent ailleurs au Québec.
Qui s’assure que les projets fonctionnent réellement ?
- Chaque projet fait l’objet d’un suivi rigoureux pendant un minimum de 5 ans (aux années 1, 3 et 5 après la réalisation). Si les résultats des rapports de suivi ne sont pas au rendez-vous, nous nous engageons à apporter les correctifs nécessaires et à effectuer des suivis supplémentaires si cela s’avère pertinent. Dans notre volonté d’avoir un impact réel à long terme, nous travaillons également en étroite collaboration avec les communautés d’accueil afin de nous assurer que les mesures adéquates sont en place pour garantir la pérennité des aménagements.
Comment les communautés sont-elles impliquées ?
- Nous consultons les parties prenantes et les communautés autochtones lors de diverses phases de planification, de réalisation et de suivi des projets. Ces dernières connaissent leur territoire mieux que quiconque, et leurs avis nous permettent de développer des projets mieux adaptés et mieux intégrés.